Les Règles de saint Vincent portent ces mots : « Elles auront grand soin des Soeurs malades. Pour cet effet, elles les regarderont comme servantes de Jésus-Christ en ce qu’elles sont servantes de ses membres les Pauvres, et comme leurs propres Soeurs, en tant qu’elles sont toutes, d’une manière particulière, filles d’un même père qui est Dieu et d’une même mère qui est leur Compagnie ; et dans cette vue, elles leur rendront service avec toute l’affection et toute l’exactitude qui leur sera possible ».(R)
En 1790, mort de M. François Bourgeat, vingt et unième Directeur des Filles de la Charité. (R)
En 1848, à la Maison-Mère, mort de Soeur Marie Carrère, 30éme Supérieure de la Compagnie de 1839 à 1845.(R)
En 1895, à Montolieu , mort de Soeur Apolline Andriveau qui fut favorisée de la révélation du Scapulaire de la Passion (1).
En 1926 , à Paris , où il était venu représenter la Chine méridionale à l’Assemblée sexennale, mort de Mgr Paul-Marie Reynaud, évêque de Fusulan, vicaire apostolique de Ning-Po, doyen des évêques de Chine. Le télégramme annonçant son décès était à peine parvenu à Ning-Po que les Chinois réclamèrent à tout prix le corps de leur pasteur ; les Messageries Maritimes en assurèrent gratuitement le transport, et ce fut un véritable triomphe que le peuple de Ning-Po, chrétiens et païens, réserva à la dépouille de celui dont les quarante-quatre ans d’épiscopat n’ont été qu’un actif témoignage d’amour à toutes les âmes de la Chine… Paul Reynaud n’avait que quatre ans de ministère chinois et pas même trente ans d’âge, lorsqu’il fut promu évêque. Mais l’appel des âmes que, tout enfant, il avait entendu dans son petit village natal proche Notre-Dame-de-Valfleury, lui avait conféré une vibrante sensibilité apostolique qui harmonisait chrétiennement ses riches qualités humaines : intelligence vive, admirable rectitude de jugement, dons d’administrateur et même de fondateur. La devise qu’il inscrivit à son blason épiscopal : «Da mihi animas ! », il allait la réaliser. Au jour de son sacre, le 29 juin 1884, il épousait un vicariat dont la superficie égalait le cinquième de la France et qui comptait, sur vingt ou vingt-cinq millions de païens, cinq mille chrétiens et une quinzaine de prêtres. Or, en 1925, sur son territoire qui sera rétréci par suite de l’érection du Vicariat de Hangchow, ou comptera près de cinquante mille catholiques et cinquante-deux prêtres, dont trente-quatre indigènes. La réussite spirituelle de son épiscopat, comme l’unanime vénération dont l’entouraient les chrétiens et les païens, s’explique par l’émouvante charité de Mgr Reynaud vrai fils de saint Vincent, on l’a vu secourir toutes les misères : les sinistrés de l’incendie de Ning-Po, en 1898, les affamés de Shaohing, en 1912, et alors que le typhon fait, dans son vicariat, cinquante mille dollars de dégâts, il sollicite des secours pour les inondés du Nord de la Chine ; pour eux, il se fait mendiant, mendiant auprès de ses frères dans l’épiscopat, mendiant auprès du Souverain Pontife et, quand il n’a plus rien, il vend la chaîne d’or de sa croix pectorale, il vend son manteau… Cet épiscopat de quarante-quatre années, à lui seul, déjà, et dans tous ses détails, est la meilleure réponse à toutes les calomnies qui défigurent l’oeuvre missionnaire en Chine. Dans l’histoire de l’Église chinoise, le vicaire apostolique de Ning-Po a été et restera le «grand Reynaud» (2).
En 1941, arrestation à Wilmno de 5 Lazaristes et 4 Frères coadjuteurs. Après un séjour en prison, on les envoya en Lithuanie où les plus âgés s’occupaient des chevaux et les plus jeunes travaillaient comme bûcherons. Quatre furent libérés par la suite, mais les autres restèrent aux travaux forcés. (R)
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1) Annales , t. 61, p. 315.
2) t- 83, 84, 89, 90, 91, 96, 97, 101.
3) Annales , t. 88, pp. 7 sq. et 510 sq.