Ephémérides : 23 avril

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1833. Frédéric Ozanam, Emmanuel Bailly et cinq étudiants aidés par Soeur Rosalie, fondent la Société de saint Vincent de Paul. Cette Société toujours vivante est en pleine expansion : elle existe en 107 pays ; a 32 000 conférences, 500 000 membres et un budget de 20 millions de dollars. Plus de deux millions et demi de familles sont visitées. (R)

1913. À Paris , le cardinal Vincent Vannutelli, archiprêtre de Sainte-Marie Majeure, désigné par le Souverain pontife pour présider à titre de légat les fêtes qui vont se dérouler dans la capitale à l’occasion du premier centenaire de la naissance d’Ozanam, est reçu à la Maison-Mère, dont il sera l’hôte pendant tout son séjour parisien (1).

1949. À Paris , mort de M. Hubert Meuffels. Il était né dans le Limbourg hollandais, le 20 mars 1871, d’une famille foncièrement catholique. A Wernhout où il entre en 1884, sa belle intelligence et son ardeur au travail lui font sauter la quatrième, et, pendant sa rhétorique, il est chargé de remplacer le professeur de cinquième. Et il le fit si bien qu’on lui demanda de continuer ce service pendant une année encore avant d’entrer dans la Compagnie. Au séminaire, il est le compagnon de Frère Souvay pour lequel il éprouve une affectueuse admiration qui se développera encore au cours de leurs communes années de professorat à Saint-Flour, en attendant que M. Meuffels vénère un jour en M. Souvay le supérieur général. Les gands séminaristes cantaliens s’enthousiasment pour les cours de philosophie et de dogme de M. Meuffels. Leur jeune professeur publie déjà des articles très appréciés dans La Quinzaine et dans La Revue néo-scolastique , et inaugure ses relations cordiales avec le futur cardinal primat de Belgique, l’abbé Mercier. Mais 1903 et les lois laïques ramènent M. Meuffels en Hollande. Le voilà supérieur de Panningen . Malgré son gouvernement sévère et autoritaire, il suscite la reconnaissance de ses enfants et leur inculque le culte du devoir. Lui-même, ne perdant pas une minute, trouve le temps de composer alors deux livres sur des saints hollandais et qui sont publiés dans la collection «Les Saints». En 1932, tombe sur ses hautes et solides épaules la responsabilité de la jeune Province de Hollande. Pendant treize ans, il va tenir les rênes du gouvernement avec une main d’acier qui, cependant, se gante du délicat velours de l’amabilité dans les heures de détente ; et ce deuxième visiteur de Hollande donne aux oeuvres de sa province un bel essor. En 1945, c’est l’heure de la retraite à la Maison-Mère. Retraite laborieuse, puisque, malgré le temps que lui dévorent de nombreux pénitents, il compose une Vie de saint Vincent et une Vie de M. Fiat , et il laissera dans ces tiroirs une Vie de Jésus, Fils de l’homme qu’il voulait donner à un éditeur non-catholique afin d’atteindre les lecteurs qui ne fréquentent pas les librairies catholiques. Imposant le respect par sa piété simple, par son amour du travail, par son sens de l’autorité, trop poussé peut-être et que sa profonde honte ne réussissait pas toujours à tempérer, fils débordant d’amour pour saint Vincent et ses deux familles, M. Meuffels fut un de ces hommes dont on peut dire avec raison : C’était « quelqu’un » (2).

1954. M. Tichit, Visiteur des Lazaristes de la Province du Nord, est expulsé de Chine après de longs mois de prison : ses poignets et ses chevilles portent encore la trace des chaînes dont il a été gratifié durant son incarcération, sans parler des autres sévices. (R)

1) Annales, t. 78, pp. 333-351.
2) Ibid, t. 116, pp. 85-90.

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