1646. À Paris, le grand conseil royal autorise l’évêque de Saint-Malo à séculariser l’abbaye de Saint-Méen. Les fils de Monsieur Vincent y sont établis depuis le mois d’août 1645 mais les fils de saint Benoît ne sont pas contents (1).
1683. À Vannes, des rentes, établies en ce jour, viennent compléter la fondation faite par la marquise du Plessis pour l’établissement de deux Sœurs dans la paroisse Sainte Croix de Vannes. La première Sœur Servante est Gabrielle Dupuy : elle aura à surmonter beaucoup de difficultés venant de certaines personnes de la paroisse. Son calme, sa patience marqueront beaucoup ses compagnes.
1850. À Rome, Pie IX, par l’intermédiaire du cardinal Lambruschini, Préfet de la Congrégation des Rites, accorde à la Compagnie la faculté de célébrer la Translation de saint Vincent le deuxième dimanche après Pâques (2).
1864. À Paris, le Père Etienne qui rentre de Rome, trouve sur son bureau des lettres du Visiteur de Varsovie. Elles lui apprennent qu’après deux ans de lutte, li’insurrection polonaise a été écrasée par les forces russes vingt fois supérieures. Et la réaction du vainqueur, schismatique, c’est la persécution religieuse. La maison de Sainte-Croix de Varsovie, où le Père Etienne avait réussi à parvenir le 15 juin 1859, a été soumise, à des perquisitions qui n’ont rien respecté, pas même les tombeaux ; plusieurs missionnaires ont été emprisonnés ; deux sont en exil ; le petit groupe qui demeure encore à Sainte-Croix vit dans de continuelles alarmes. Les prévisions pessimistes de ces héroïques confrères seront, hélas 1 bientôt réalisées (3).
1935. À Castlenock qui fut le berceau de la Congrégation en Irlande, commencent les fêtes destinées à marquer le centenaire du Collège fondé par M. Mac Namara et ses compagnons. Les solennités vont durer deux jours. Le cardinal Mac Rory, entouré de huit évêques présidera la dernière journée à laquelle participera M. de Valéra, Chef de l’Etat. Tandis que le cardinal proclame qu’aucun autre Collège n’a produit des hommes possédant davantage l’humble et vénérable esprit de saint Vincent, le Président de Valéra déclare : «Quand on a des collèges comme Castlenock, on peut envisager avec confiance les problèmes del’avenir.» Durant son premier siècle d’existence, le Collège a fourni à l’Irlande une armée de laïques qui ont occupé et occupent une place distinguée dans toutes les professions, des centaines d’ecclésiastiques, seize archevêques et évêques.(4).
1941. À Montolieu, en achevant de prêcher une retraite aux Filles de la Charité, M. Jacques Frasse, avant-dernier Visiteur de Provence, meurt à l’âge de 75 ans. Dans tous les postes où l’obéissance le plaça, à Rome d’où il revint docteur, à la Mai où il enseigna les étudiants, en Italie où il forma les séminaristes, M. Frasse fit preuve d’un grand esprit de foi et d’une solide piété. Dans ses deux postes de Visiteur, après la guerre de 1914, en Algérie et en Provence, M. Frasse a été un administrateur pacifique et de bon sens ; et dans son rôle de Directeur des Sœurs, il fut le prêtre équilibré qui ne lance pas les âmes dans des mystiques dangereuses (5).
- 1) Coste II, p. 135.
- 2) Acta Apostolica, p. 258.
- 3) Rosset : Vie de M. Etienne, pp. 478-479.
- 4) Annales, t. 100. pp. 912-916. Et Catalogue C.M., p. 63.
- 5) Annales, t. 106-107, p. 16.