1723. À Etrépagny , dans l’Eure, naissance de Marie-Madeleine Fontaine qui sera l’une des quatre Filles de la Charité d’Arras guillotinées à Cambrai, le 26 juin 1794, et béatifiées le 13 juin 1920 (1).
1773. À Versailles , Louis XV ordonne, par lettres patentes, que la principalité et la chapellenie du Collége des Bons-Enfants soient et demeurent unies à perpétuité à la Congrégation de la Mission. Cette décision royale a été rendue nécessaire par des contestations qui se sont élevées depuis une dizaine d’années. Elles étaient suscitées par les marguilliers des villages du Menil-Aubri et de Fontenay-en-France ; puis par les descendants de Jean Pluyette qui, dans son testament, avait fondé deux bourses dont le Collège des Bons Enfants devait s’acquitter ; enfin par les administrateurs du Collège de Louis-le-Grand (2).
1919. La Mission de Tabriz recueille les orphelins des massacres d’Ourmiah et de Tabriz.(R)
1937. À Cuvry , mort de M. Auguste Halinger, premier supérieur de la jeune École apostolique de Lorraine. Officiellement, il était dans la cinquante et unième année de sa vocation. En réalité, le décès de son père et de sa mère, l’avait, au titre d’orphelin, fait entrer à l’âge de neuf ans, dans la famille Vincentienne en le confiant au dévouement des Filles de la Charité de Metz. À Wernhout, Auguste Halinger fit de solides études secondaires qui lui donnèrent ce goût de la culture classique auquel il ne renonça jamais. Après son ordination, il revient comme professeur dans sa chère maison de Hollande ; il y reste vingt-six ans. L’armistice qui rendit la Lorraine à la France, rendit aussi ce vrai Lorrain à sa province natale. Curé à Saint-Simon de Metz pendant un an, c’est là que, par la volonté du T.H. Père Verdier, et avec l’aide puissante de M. Bettembourg, il devient le créateur de l’Ecole apostolique inaugurée d’abord à Belletanche , en attendant qu’elle vienne se fixer dans le vieux château et le parc somptueux de Cuvry , sur les calmes rives de la Seille. Taudis que ses successeurs dilateront les bâtiments, lui, M. Halinger donne à sa petite équipe d’élèves dont chaque année accroît le nombre, cet esprit de famille et de labeur joyeux que les générations suivantes ont recueilli comme un pieux et agréable héritage. La vie de M. Halinger, sauf une année, fut toute entière consacrée au professorat, et à part l’accident, inattendu pour lui, de la patente qui le faisait supérieur, son existence s’écoula avec la douce régularité des rivières lorraines. Il a laissé, en Moselle, et spécialement dans le clergé, un réel parfum d’édification (3).
1944. Une bombe anéantit — sans victime humaine — la maison des Soeurs, 8, rue Championnet à Paris, maison où notre Mère Decq a passé toute sa vie de Communauté avant de devenir Assistante de la Compagnie. (R)
- 1) Lucien Miserrnont : Les bienheureuses Filles de la Charité d’Arras (collection «Les Saints»). p. 4,
- 2) Actes du Gouvernement , pp. 44-49.
- 3) Annales , t.102, pp. 871-877.