1657. Monsieur Berthe termine la Visite de la Communauté de l’hôpital de Châteaudun et laisse aux Sœurs quelques Avis sur la manière d’accomplir leur service et de se comporter avec les Frères (des religieux) et les différents serviteurs qui vivent dans l’hôpital
1744. En la fête de Sainte Marthe, Monsieur Jean François Poiret, directeur des Filles de la Charité, fait une conférence sur le service des pauvres. Il invite les Sœurs à unir l’action de Marthe et la contemplation de Marie.
1774. Le cardinal de Bernis, archevêque d’Albi, confie son Grand séminaire aux Prêtres de la Mission. La convention passée entre le Prince de l’Église et le Supérieur général, M. Jacquier, stipule qu’au moins cinq prêtres et cinq frères seront affectés à cette œuvre. Par ailleurs, le cardinal de Bernis attache au Séminaire des revenus importants : trois prieurés, ceux de Brens, de Saint-Jean-de-Jannes, du Puy-Saint-Georges, et il y ajoute le montant de la location d’une maison et d’un jardin. En outre, le diocèse fournit le traitement d’un professeur de théologie, et le clergé, celui d’un second professeur. C’est M. André Borie qui, avec quatre confrères, inaugura la formation du clergé albigeois à l’école de Monsieur Vincent. Le supérieur de Cahors, en le recevant dans la Congrégation, avait demandé au futur supérieur d’Albi de laisser son vrai nom «André Portefaix», pour celui de «Borie». C’était pourtant un nom qui semblait indiquer que son porteur pourrait avoir les aptitudes nécessaires à supporter les responsabilités. Et M. Borie les eut : il fut l’unique supérieur d’Albi jusqu’à la Révolution, c’est-à-dire pendant dix-huit ans. En 1792, il se retira dans son village natal, près Saint-Chély-d’Apcher, dans la Lozère. Arrêté comme réfractaire, il fut guillotiné à Mende, le 2 mai 1794. Après ce premier supérieur qui eut la gloire du martyre, ses successeurs, et en particulier, MM. Émile Coitoux et Joseph Durand, ont prolongé le rayonnement vincentien qui, malgré deux interruptions causées, la première par la Révolution, la seconde par les lois contre les religieux (1).
1872. À Folleville, Mgr Boudinet qui, dès son accession au siège d’Amiens en 1856 a désiré perpétuer par des œuvres durables le souvenir de saint Vincent dans la petite paroisse picarde, a la joie d’inaugurer ce qu’il appelle «la suite des pèlerinages». Pour les faciliter, la Compagnie des Chemins de fer du Nord a créé, à deux kilomètres de l’église de Saint Vincent, la station de La Faloise. L’évêque, qui se réjouit d’avoir été accompagné en ce jour, par «de nobles et éminents visiteurs», souhaite que «le nombre des pèlerins s’accroisse de jour en jour». Ces mots, Mgr Boudinet les écrivait dans sa toute dernière lettre pastorale : il devait mourir le 1er avril suivant. Cet ultime document du pieux évêque d’Amiens est une véritable effusion d’amour à l’égard de saint Vincent. Le successeur de saint Firmin y formulait aussi un souhait qui ne s’est pas encore réalisé : «Comme autrefois de Folleville la Mission s’étendit aux pays d’alentour, des diocèses étrangers et de toute la France on viendra à Folleville s’inspirer de nouveau de l’âme de saint Vincent» (2).
- 1) Notices, IV, p. 607 : Circulaires, t. II, p. 602 : Annales, t. 102, p. 64 ; t. 104, p. 278
- 2) Annales, t. 44, pp. 388-394.