1935. Monseigneur de Vienne donne des détails sur l’effort missionnaire en Chine : jusqu’en 1910 tous les Vicariats Lazaristes ne formaient qu’une Province. Mais à partir de cette année-là, il y en eut deux, celle du Nord et celle du Sud. Celle du Nord comprenait quatre Vicariats. Vingt-cinq ans plus tard, on en comptait dix dont un dépendant de la Province de Hollande ; un de celle de Pologne ; trois au clergé séculier chinois et un aux stigmatins italiens. Les chrétiens sont passé de 225 000 à 600 000. Il y a un seul Directeur pour les Filles de la Charité du Nord et du Sud de la Chine.
1937. À Paris, M. Georges Goyau inaugure le cours qu’il va donner cette année à l’Institut Catholique où il est titulaire de la Chaire des Missions. Le thème choisi par l’illustre académicien s’énonce ainsi : les Lazaristes, leur élan missionnaire. Ces conférences, au nombre d’une trentaine, seront la transmission orale des matériaux avec lesquels Georges Goyau construit l’ouvrage qui sera publié dans le courant de l’année 1938 sous le titre : La Congrégation de la Mission des Lazaristes1.
1938. À Rome, s’ouvre le triduum destiné à commémorer le deuxième Centenaire de la canonisation de saint Vincent de Paul. Le cadre de ces trois jours de solennités est l’église, construite quarante ans plus tôt dans le quartier des “Prati”, grâce à la souscription des catholiques du monde entier à l’occasion du double jubilé sacerdotal et épiscopal de Léon XIII. Cette église, dédiée, pour cette raison, à saint Joachim, patron du glorieux pontife, est l’actuelle paroisse des Lazaristes romains : c’est sur son territoire que se trouve la maison internationale d’études… Par une heureuse initiative que facilitèrent fraternellement les Pères Rédemptoristes chargés de cette paroisse, une mission de dix jours, prêchée par quatre de nos confrères, a préparé le triduum. Chaque matinée est marquée par la messe de communion que viennent célébrer tour à tour les cardinaux Salotti, préfet des Rites, Vincent la Puma, préfet des Religieux, et Charles Rossi, préfet de la Consistoriale. A ces minutes plus intimes succèdent les grandioses messes pontificales : Mgr Gounot, coadjuteur de Carthage, Mgr Pascucci, secrétaire du Vicariat, et le cardinal Maglione, préfet du Concile, en sont les dignes officiants. Chaque journée se clôture par la bénédiction du Saint-Sacrement, que les cardinaux Tisserant, secrétaire de l’Orientale, Alexandre Verde et Jorio. préfet des Sacrements, se font un honneur de donner. Au programme musical s’inscrira, entre autres œuvres, la Missa choralis de Réficé. Evidemment, de telles fêtes n’eussent pas été complètes, si une place de choix n’avait été donnée à l’éloquence dont les Romains, dignes descendants des auditeurs du Forum, sont toujours friands. Les organisateurs des fêtes ont invité les orateurs les plus goûtés de la Ville éternelle : Mgr François de Phillippis, évêque de Veroli, Mgr Nicolas Grannattasio, et le cardinal Pacelli qui, trois mois plus tard, de viendra Pie XII… Ainsi tout contribua à faire de ce triduum un renouvellement des splendeurs au milieu desquelles, le 16 juin 1737, à Saint-Jean-de-Latran, fut inscrit au catalogue des Saints l’ancien petit pâtre des Landes, devenu le génial ministre de la Charité, Monsieur Vincent2.