1598. Dans sa cathédrale, l’évêque de Tarbes, Salvat Diharse, confère le diaconat à Vincent de Paul. Le nouveau diacre, qui est alors âgé de dix-sept ans, étudie la théologie à la faculté de Toulouse, après avoir regarni sa bourse en professant, avec succès, à l’institution de Buzet, localité située sur les confins du Tarn et de la Haute-Garonne1.
1849. À Ning-po, à l’âge de trente-six ans, après dix ans de vie missionnaire en Chine, dont trois d’épiscopat, meurt Mgr Pierre Lavaissière, premier vicaire apostolique du Tché-kiang. Il est né à Grandel, dans le Cantal. Au séminaire interne de Paris, où il fut reçu le 4 octobre 1835, ses condisciples, frappés par sa petite taille et par sa grande ambition d’aller travailler en Chine, le surnommèrent gentiment : “le petit Chinois”… Le Kiang-si et le Ho-nan furent le premier théâtre de son zèle. Animé d’une magnifique confiance en la croix et en la prière, il réveilla la torpeur de chrétientés qui, depuis vingt ou cinquante ans, n’avaient pas vu de prêtre. Nommé évêque titulaire de Myre, i1 reçut en héritage toute la province du Tché-kiang, c’est-à-dire quatre-vingt-quinze mille kilomètres carrés. Et cette superficie, du point de vue chrétien, était alors un désert presque absolu. Courageusement, Mgr Lavaissière installe une chapelle dans l’île Tchou-san, en ouvre une autre à Ning-po, plante par-ci par-là des écoles et songe à un séminaire. Mais le bon Dieu l’arrête et lui demande le sacrifice de son zèle et de sa vie2.
1877. Les Sœurs de Constantinople reçoivent la charge d’une ambulance de 200 lits dans une dépendance du Palais de Beyler-Bey en face de Bébek.
1939. À Paris, tous les Prêtres de la Maison-Mère se réunissent pour assister à l’ouverture de la cassette qui contient le nom du vicaire général chargé d’assurer l’interrègne entre la mort du Père Souvay et l’élection de son successeur. Tous les rites étant respectés, on constate que le billet, écrit et signé par le T.H.P. Souvay, désigne le premier assistant de la Compagnie, M. Edouard Robert… Ses années de labeur au secrétariat, les dix années pendant lesquelles il a été mêlé de près au gouvernement de la famille vincentienne, et, pardessus tout, l’amour qu’il porte aux deux Compagnies, et le bon sens picard qui rappelle le bon sens gascon de Monsieur Vincent, vont servir le nouveau vicaire général. Sage gardien du dépôt qui, lourdement pendant sept ans et demi, pèsera sur ses épaules, M. Robert fera fi de ses propres soucis pour être, tout au long d’une époque tragique, le réconfort de toutes les maisons et de tous les enfants de saint Vincent que, par ses lettres ou ses visites, il pourra atteindre3.