1715. À Dax, le sieur Jean, notaire, rédige le contrat par lequel le curé de Heugas, Louis Dumas, seigneur de Bergoignan, donne aux missionnaires établis à Notre-Dame-de-Buglose, depuis neuf ans, une somme de 6.194 livres. Parmi les conditions de cette donation, il y a celle de faire de deux ans en deux ans une mission pendant laquelle ils donneront cinquante livres aux pauvres. Cette œuvre des missions que Charles-Honoré de Leure de Saluces, comte d’Uza, a déjà fondée dans ses terres, s’ajoute au travail pour lequel Mgr Bernard d’Abbadie d’Arboucave a déjà installé les Prêtres de la Mission, près du sanctuaire de Notre-Dame-de-Buglose, à savoir, un séminaire pour les retraites d’ordination, aussi bien que pour la formation des jeunes prêtres aux fonctions ecclésiastiques. Quand le curé de Heugas fit, en ce jour, la donation susdite, Jean Dardenne était supérieur de Notre-Dame-de-Buglose. Né à Montech, au diocèse de Montauban, il était le deuxième confrère chargé de la conduite de la maison de Buglose fondée en 1706. Jean Dardenne s’illustrera bientôt à Bordeaux, comme supérieur du grand séminaire (1).
1874. À Paris, la XXIIIe Assemblée générale, avec ses quatre-vingt-cinq membres, continue ses travaux. Après avoir choisi, le 11 septembre, M. Boré, comme supérieur général, elle a procédé, le 15 septembre, à l’élection des assistants. Trois scrutins ont été nécessaires, pour élire le premier de ces grands conseillers, M. Guillaume Delteil ; il en a suffi de deux pour nommer les deuxième et troisième assistants, M. Pierre Bourdarie et M. Jules Chevalier, tandis que le quatrième assistant, M. Sauveur Stella, est sorti d’un scrutin unique. M. Bourdarie a été désigné comme admoniteur du supérieur général. Les jours suivants, l’Assemblée a discuté sur la question des relations des missionnaires avec les Filles de la Charité. Hier, elle a traité de la situation des provinces et, en cette journée du 18 septembre, on parle des assemblées domestiques et provinciales, et les députés font un décret pour hâter le retour des missionnaires qui vivaient en dehors de la Compagnie par suite des vicissitudes du temps (2).
1940. À Paris, mort de M. Émile Kalbach. Né à Toul le 29 septembre 1875, ordonné prêtre à Nancy le 13 août 1899. M. Kalbach était curé de l’importante paroisse d’Auboué dans la Meurthe-et-Moselle, quand à l’ âge de cinquante et un ans, il demanda d’entrer dans la petite Compagnie. Après son année de séminaire, il est placé à Lyon. Dès lors, pendant dix ans, c’est la pleine vie missionnaire. Avec une compétence égale à son zèle, M. Kalbach prêche missions et retraites pastorales. Hélas ! frappé au confessionnal par la paralysie, cet ardent se voit condamné, à la vie de malade ; et pendant trois ans, c’est par la souffrance uniquement qu’il peut travailler au règne de Dieu (3).
- 1) Notices. IV. pp. 61-63.
- 2) Annales, t. 93. pp. 14-29.
- 3) Annales, t. 105. pp. 266.