Ephémérides: 17 mai

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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En 1610, à Paris, Monsieur Vincent qui depuis peu est aumônier de la Reine Marguerite, reçoit un bénéfice qui, pense-t-il, va le tirer de la gêne. L’archevêque d’Aix, Hurault de l’Hôpital, lui cède l’abbaye de Saint-Léonard de Chaumes, au diocèse de Saintes. Sur le papier, les revenus de ce monastère cistercien sont considérables. En réalité, le nouvel abbé va surtout y gagner des droits litigieux et une série de procès à soutenir (1).

En 1644, il y a quelques jours, sainte Louise a écrit à Sœur Claude qui souffre moralement pour essayer de la consoler : “Je compatis à la peine que vous avez dans vos abattements d’esprit et tristesse. J’espère qu’en votre intérieur vous en faites bon usage ; c’est de quoi je prie Dieu de tout mon cœur vous faire la grâce. Je voudrais que vous puissiez me les mander et les pensées qu’elles vous donnent : j’essaierai de vous y servir ayant peut-être eu les mêmes peines. Essayez, je vous prie de vous en divertir plutôt que de vous entretenir avec elles ; notre ennemi mortel qui est le diable se sert bien souvent de ces pensées et son principal but est de nous décourager sans que nous nous en apercevions du service de Dieu ; mais particulièrement pour nous empêcher de persévérer et pour nous faire perdre notre vocation qui est la chose la plus à craindre et la plus dangereuse pour notre salut.… C’est pourquoi je vous conseille de travailler le plus que vous pourrez à surmonter cette fâcheuse tentation, en demandant au Saint-Esprit la joie qui est un de ses sept dons, vous occupant le plus que vous pourrez ; vous attachant à la pratique exacte de vos règles, et surtout ayant une grande et cordiale confiance aux avis de notre bon Monsieur l’Abbé et de notre bonne Sœur Magdeleine, à laquelle je n’écris point pour cette fois ; mais que je salue de tout mon cœur avec toutes nos Sœurs”.(R)

En 1658, à Saint-Lazare, notre saint Fondateur a enfin la joie de pouvoir remettre à chacun des missionnaires présents le précieux petit livre des Règles Communes. Après avoir prononcé, sur la pratique des Règles, l’un de ses plus beaux entretiens, Monsieur Vincent, ne pouvant à cause de la trop grande faiblesse de ses jambes, faire lui-même la distribution, charge M. Portail de remettre un exemplaire à chacun. Et à chacun des missionnaires, au moment où il s’approche, saint Vincent dit : «Que Dieu vous bénisse !» Ce fut pour le saint vieillard une heure de douce joie. L’approbation des Règles par le Saint-Siège, après trente ans d’expérience pratique, et aussi après bien des démarches, a déjà pu lui apparaître comme la bénédiction du Seigneur de la Charité à son oeuvre. Mais, en cette soirée, tandis qu’il voit la main de ses fils se tendre vers le petit livre, il a sans doute la conviction que sa petite Compagnie, munie d’un tel héritage spirituel, pourra, avec la bénédiction de Dieu, affronter les siècles (2).

En 1675, à Paris, un contrat est signé entre Charles-Maurice Le Tellier, archevêque de Reims, agissant au nom de Louvois, son frère, et M. Edme Jolly. Par cet acte, il est décidé que la Congrégation de la Mission fournira au moins douze prêtres pour assurer le service religieux de l’Hôtel Royal des Invalides. M. Edme Jolly n’a accepté qu’avec répugnance cet établissement. Mais, toute puissante est la volonté du Roi Soleil : à condition que la Congrégation voulût bien se charger du service religieux des Invalides, Louis XIV s’engageait à la maintenir en possession de la maison de Saint-Lazare, possession alors contestée par les Chevaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Sainf-Lazare de Jérusalem. De par la volonté royale, l’Hôtel des Invalides va être une vraie maison de saint Vincent, puisque bientôt les Filles de la Charité vont y rejoindre les Prêtres de la Mission, et les uns et les autres y trouveront largement à se dévouer près des trois cents invalides qu’abritaient les célèbres bâtiments (3).

En 1845, à Paris, Louis-Philippe signe l’ordonnance qui autorise la Congrégation à accepter la donation, faite par Mme de Lupé, d’une propriété sise à Saint-Vincent-de-Xaintes. C’est là qu’un jour s’élèvera Notre-Dame du Pouy (4).

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(1) Coste, I, p. 66.
(2) Coste, II, pp. 10-12.
(3) R. Burnand : L’Hôtel Royal desInvalides, Paris 1913, p. 180.
(4) Actes du Gouvernement, p. 131.

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