1685. Le procureur de la Charité des pauvres de Saint-Quentin et Mère Mathurine Guérin avec les trois Sœurs officières signent le contrat d’établissement de deux Sœurs pour le service des pauvres de Saint-Quentin. Sœur Claude Crosset (56 ans et 30 de vocation) est la première Sœur Servante. Sa compagne Sœur Marie Dufour a 33 ans et 8 de vocation. (C)
1746. Mère Marie Anne Bonnejoye et les trois Sœurs officières, avec l’accord du vicaire général de la Congrégation de la Mission Monsieur Perriquet, renoncent à la fondation du seigneur de Rochegude, faite par legs en 1719. “Les indemnités sont insuffisantes vu le prix actuel des choses nécessaires à la vie”. (C)
1826. À Paris, rue de Sèvres, M. Boujard, vicaire-général de la Compagnie, pose la première pierre de la chapelle du nouveau Saint-Lazare. Le jeune M. Etienne, qui cumule alors les fonctions de secrétaire du vicaire général, de préfet d’Église et de procureur local, est, à ce dernier titre, chargé de l’agrandissement de la Maison-Mère. Son premier objectif est la construction d’une chapelle. Il a fallu d’abord trouver le terrain. Et le seul possible, c’était une maison voisine, dont le propriétaire demandait 200.000 francs. Où les trouver ? M. Boujard venait déjà de consacrer sa fortune personnelle à l’acquisition de la maison de Gentilly. M. Etienne eut l’idée d’intéresser le Gouvernement royal à l’affaire. Il a été très courtoisement accueilli par Mgr Frayssinous. ministre des Affaires ecclésiastiques ; grâce à lui, peu de temps après cette entrevue, les 200.000 francs ont été fournis : Charles X en a donné le quart, prélevé sur sa cassette personnelle ; Mgr Frayssinous, un autre quart, sur le budget des Affaires ecclésiastiques ; les ministres de la Marine et des Affaires étrangères ont apporté le reste, c’est-à-dire la moitié. Et la construction de la chapelle a commencé. Le plan choisi est à peu près celui de la chapelle du grand séminaire d’Amiens (1).
1864. À la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) M. Gagnepain meurt de la petite vérole contractée au chevet des malades. (R)
1900. À Pékin, vers 10 heures du matin, les soldats français délivrent le Pé-tang qui n’avait plus que pour deux jours de vivres. Terriblement éloquent se révélera le bilan de l’héroïque siège qui a duré cinquante-sept jours. Deux mille quatre cents obus ou boulets sont tombés sur le Pé-tang. L’église est à reconstruire. Tous les animaux, toutes les feuilles des arbres, toutes les racines ont été mangés par les assiégés. Cent vingt enfants sont morts ; cinquante et un d’entre eux ont été ensevelis sous la même explosion. Parmi les quatre cents tombes qui s’alignent dans le jardin, un tertre abrite la dépouille du lieutenant de vaisseau Paul Henry ; cet officier breton de vingt trois ans a dirigé avec vaillance le courage des trente marins français qu’il commandait. Le 30 juillet, atteint d’une balle Mauser au cou et d’une autre au côté, il est mort vingt minutes après, dans les bras d’un prêtre. «Nous n’avons pleuré qu’une fois pendant le siège : c’est ce jour-là», dira Mgr Favier. Son coadjuteur, Mgr Jarlin, a été l’âme de la résistance ; le 11 juillet, une balle a traversé son chapeau et lui a arraché une bande de cuir chevelu. Quant à Mgr Favier, ce matin, vers 7 h. 30, il n’a pas hésité à empoigner un clairon et à sonner par trois fois l’air de «la casquette du Père Bugeaud» pour diriger vers le Pé-tang la marche des libérateurs. Et à 10, heures, évêques et missionnaires embrassaient les cinquante hommes de l’infanterie de marine qui mettaient fin à leur longue tragédie (2).
1917. À Salonique, incendie du quartier où se trouvait une Maison de nos Sœurs : 73 000 personnes sans abri. On improvise un camp de 7 600 sinistrés où les Sœurs vont servir ainsi qu’à l’Hôpital. (R)
- 1) Rosset : Vie de M. Etienne, pp. 30-32.
- 2) Annales, t. 66, pp. 114-115, 104, 98, 110-111.