1644. Sainte Louise à Chartres “offre à Dieu les desseins de sa Providence sur la Compagnie des Filles de la Charité, lui offrant entièrement ladite Compagnie et lui demandant sa destruction plutôt qu’elle s’établit contre sa sainte volonté, demandant pour elle, par les przères de la Sainte Vierge, Mère et Gardienne de ladite Compagnie, la puretè dont elle a besoin ». (R)
1710. Mère Marie Le Roy envoie aux Sœurs une circulaire pour avertir de la mort de Monsieur Watel, supérieur Général. “Il entra en retraite le 21 septembre avec la première bande de Messieurs les prêtres de Saint Lazare qu’il a conduit avec zèle et ferveur les trois premiers jours de sa retraite, mais le 4 ème il faut attaquer de la fièvre maligne qui l’a fait mourir. Je vous laisse à penser quelle est notre affliction”. Elle annonce que Monsieur Jean Bonnet est nommé Vicaire Général, c’est-à-dire qu’il est revêtu de l’autorité de Supérieur pour gouverner les deux Compagnies jusqu’à la prochaine élection. (C)
1722. Les administrateurs de l’hôpital de Tarascon attaquent les Sœurs qui viennent de partir (cf. 27 mai 1722). Il leur est fait injonction de rendre le tableau de valeur qu’elles ont emporté, ainsi que les livres de recettes et dépenses de l’hôpital. Le tout est rendu et les Sœurs reçoivent une décharge. (C)
1737. À Saint-Lazare, débute l’octave de solennités qui marquent la canonisation de saint Vincent. À cette occasion, le compte rendu de l’époque s’émerveille du luminaire qui, pour la circonstance, donne à la chapelle un air de fête. Pensez donc ! il y a, distribués entre une dizaine de lustres et de girandoles, trois cents bougies qui brûlent continuellement pendant les offices de cet octave !… Aujourd’hui, dans la soirée, l’archevêque de Paris, Charles de Vintimille, délègue, pour l’ouverture des réjouissances, son grand vicaire, l’abbé Vivant, qui, revêtu de l’habit de cérémonie alors en usage pour les trois premiers dignitaires de la cathédrale de Paris, — la soutane rouge — vient présider la lecture de la bulle de canonisation. Après quoi, l’on chante le Te Deum et les premières vêpres de la fête de Saint Vincent. Le programme de chacune des journées suivantes, jusqu’au 22 octobre inclus, comporte offices pontificaux et panégyrique (1).
1784. Monsieur Nicolas Chaudrey, prêtre de la Mission, supérieur du Séminaire de Caen, a reçu procuration de l’abbesse de l’abbaye royale de la Trinité à Caen pour signer, avec la Compagnie des Filles de la Charité, le contrat d’établissement de trois Sœurs sur la paroisse Saint-Gilles. Il est précisé que les Sœurs ne doivent pas aller en dehors de cette paroisse, sinon le contrat sera résilié. L’abbesse a donné une maison avec jardin, située le long du cimetière. Les Sœurs quittent Paris deux jours plus tard. (C)
1912. À Chala, près Pékin, mort de M. Charles Rambaud. A la petite Compagnie, il n’a donné que les quatre dernières années de sa courte vie, mais aussi des leçons de renoncement qui sont la seule prédication de son bref sacerdoce.
Quand, le 25 septembre 1908, il entre au Séminaire, Charles Rambaud a déjà renoncé à une vie qui eût pu être brillante : il appartient à une riche famille de la Touraine où il est né en 1886, et à la fortune s’ajoute la bonne formation qu’il a reçue à Paris, au Collège Stanislas d’abord, puis à l’Institut Catholique d’où il est sorti licencié en philosophie. Attiré par l’idéal missionnaire, il renonce aux routes de facilité ; et ses vœux émis le 27 septembre 1910, il accepte d’aller à Chala faire ses études ecclésiastiques. Là, sans chercher à se prévaloir de ses origines ou de la culture qu’il possède déjà, il s’intègre modestement à la quarantaine d’étudiants lazaristes chinois, dont il ignore la langue. S’il a souffert alors, Charles Rambaud ne s’est jamais plaint… Sont-ce les efforts qu’il accomplit sur lui-même ? Est-ce le climat et surtout le très rude hiver 1911-1912 au cours duquel le thermomètre descendit et se maintint aux environs de moins 25 ? Le fait est là : sa santé est atteinte ; et — très vite et trop tard — ou constate que la tuberculose mine Frère Rambaud. Le Père Fiat obtient alors de Rome qu’il soit ordonné «ad missam». Et comme pour adoucir son suprême renoncement — celui de la vie missionnaire dont il rêvait — le Seigneur laissa assez de force à Charles Rambaud pour qu’il pût célébrer quelques messes, avant d’être reçu, à vingt-six ans, dans la Mission du ciel.
1936. À Albérique, Sœur Martinez qui jusqu’à la Révolution d’Espagne s’est dévouée aux Enfants-Trouvés, a été arrêtée chez sa sœur près de laquelle elle s’était réfugiée. Elle est tuée au Puerto de Carcer en haine de la Foi. En ce même jour, à Toulon, débarquent seize Sœurs que le croiseur Dupleix amène d’Espagne avec deux postulantes, obligées de fuir la persécution. (R)
1944. À Cologne-Riehl, mort de Sœur Gross, victime d’un bombardement. (R)
- 1) Circulaires, t. I, pp. 666-674.