Ephémérides : 14 mars

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1805. En présence du Curé de la Paroisse Saint-Pierre et d’Antonio Filicchi, Élisabeth Seton fait officiellement sa profession de Foi catholique : «Je me trouvais le coeur léger, l’esprit dégagé et c’était la première fois depuis de longs mois. Ce n’était pas… sans prier Notre-Seigneur de plonger mon coeur profondément dans ce côté ouvert… Ou bien présent dans son petit tabernacle où, pour toujours, maintenant, je me reposerai… Deux souvenirs de ce jour avec les enfants, et ce jeu de mon coeur avec Dieu, tout en riant avec eux.» (R)

1882. Une caravane de mulets amène de Marianna (Brésil) à Rio de Janeiro sept postulantes qui vont s’embarquer pour faire leur Séminaire à la Maison-Mère.(R)

1934. Le panégyrique de sainte Louise pour sa canonisation est prononcé par le Cardinal Pacelli (futur Pie XII). (R)

1938. À Paris , mort de M. Léon-Emile Cazot, premier assistant de la Congrégation et directeur des Filles de la Charité. Après ses études de philosophie au séminaire de Verdun, diocèse où il était né le 14 avril 1863, il entra à Saint-Lazare et peu de temps après ses Voeux, il fut, pour raison de santé, envoyé à Constantinople. C’est là que notre confrère, Mgr Bonetti, l’ordonne prêtre le 21 décembre 1889. Six ans après, M. Cazot est directeur du Collège Saint-Benoît. Sa carrière promet d’y être belle, mais au bout de deux ans, il est nommé supérieur de la Mission bulgare de Zeitenlik. Son intelligence précise lui montre tout de suite ce qu’il a à faire : former un nouveau clergé, réformer les prêtres autochtones, développer l’influence des écoles grâce à de bons instituteurs et porter l’Evangile au petit troupeau de catholiques perdus parrni les schismatiques. A cette vaste entreprise, M. Cazot se consacre avec son zèle intrépide et son activité débordante. A ses confrères il donne l’exemple de l’énergie : il ne redoute pas de coucher sur la dure et, comme il le dira lui-même, de se nourrir pendant des semaines avec «des haricots apostoliques»… Et les résultats apparaissent… Mais c’est 1914 ! Les troubles s’intensifient dans les Balkans. Et c’est aussi l’Assemblée générale. Le T.H.P. Villette, qui sait quels prodiges M. Cazot a réalisé avec la maigre caisse de la Mission bulgare, le nomme procureur général. Désormais il est attaché à la Maison-Mère qui le verra devenir assistant du Supérieur et, à la mort du Père Verdier, vicaire général. Depuis 1924, tous les jours de la vie de M. Cazot ont été consacrés à la direction des Filles de la Charité. Les Filles de saint Vincent ne sont pas près d’oublier ce «Respectable Père». Sa barbe conquérante que les années blanchissent ; ses yeux qui pétillent derrière ses lunettes à grosse monture noire ; sa belle voix qui, dans la chapelle de l’Immaculée, résonne de l’allégresse des jours de fête, ou qui tonne avec énergie quand il faut secouer les torpeurs : son accueil cordial et sa rondeur joviale quand, derrière la porte de cuir de son bureau à la Communauté, il reçoit, à longueur de jour, les «petits bonnets» ou les cornettes, jeunes et vieilles, qui viennent se confier à lui ; tous ces détails ne sont que l’apparence du coeur du Père Cazot, de ce coeur dans lequel l’amour de saint Vincent brûla jusqu’à sa dernière journée de travail pour les Filles de la Charité, jusqu’à ce 1 er mars où, dans sa stalle, à la chapelle de la Maison-Mère. devant le Saint-Sacrement exposé, il perdit connaissance et sentit bien que le bon Dieu venait le chercher (1).

1) Annales , t. 103, pp. 4-73-478 et 515-534 ; «Echo de la Maison-Mère», 1938, pp. 73-87.

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