1611. À Paris, dans le but de se joindre aux quatre autres premiers compagnons de M. de Bérulle, qui veut former une société de prêtres savants et vertueux, M. Bourgoing résigne sa cure de Clichy en faveur de Monsieur Vincent (1).
1642. À Saint-Lazare, s’ouvre la première Assemblée de la petite Compagnie. Elle compte, en plus de Monsieur Vincent, onze membres. Le fondateur aurait bien voulu réunir autour de lui les supérieurs de chacune des neuf maisons existant alors ; mais certaines circonstances, sans parler des distances à parcourir, ont retenu chez eux les supérieurs de Notre-Dame de la Rose, de Luçon, d’Annecy et de Saintes. Pour qu’ils soient cependant représentés, Monsieur Vincent a nommé MM. Portail, du Coudray, Lucas, Boucher, Alméras… La nécessité et les modalités d’une semblable assemblée, tel est le thème que le fondateur développe dès l’ouverture. Puis, jusqu’au 21 octobre, l’Assemblée, en de longues séances quotidiennes, va examiner le projet des Règles de la petite Compagnie qui ont déjà subi l’épreuve de l’expérience (2).
1839. À Massaouah, sur la côte d’Abyssinie, Justin de Jacobis débarque en compagnie de Louis Montuori. Les quinze premières années de son sacerdoce, Justin de Jacobis, les a données à l’Italie, et, tout en gardant au fond de son cœur son désir d’apostolat chez les infidèles, il eût continué à se dévouer sur son sol natal où ses prédications faisaient merveille ; mais, un jour, le pape Grégoire XVI a reçu une lettre une centaine de prêtres et de moines éthiopiens l’ont signée ils y remercient le Souverain Pontife de leur avoir envoyé notre confrère italien, Joseph Sapeto, et se déclarent prêts à accueillir avec joie tous les prêtres romains qui, par leurs paroles et leurs œuvres, viendraient démasquer les mensonges des schismatiques. Cette profession de foi a fortement ému la Cour pontificale, et l’envoi d’une mission en Éthiopie a été décidé. Le cardinal Franzoni, préfet de la Propagande, a songé alors au supérieur de la maison centrale de Naples, Justin de Jacobis, dont il a entendu dire tant de bien ; il lui a offert le titre et les fonctions de préfet apostolique d’Abyssinie…
En compagnie des délégués abyssins qui, après leur visite au Pape, montent vers Paris pour y réclamer la protection de Louis-Philippe contre les troupes égyptiennes, Justin de Jacobis est venu demander la bénédiction du supérieur général, M. Nozo, et prier devant la châsse de notre Bienheureux Père. Il est retourné à Naples où l’annonce de son prochain départ a provoqué une émotion que les journaux eux-mêmes expriment. Mais, muni des encouragements paternels qu’à M. Montuori et à lui-même Grégoire XVI a donnés de vive voix, Justin de Jacobis, joyeusement tranquille, s’est embarqué à Naples, le 23 août 1839, vers la terre promise à son zèle (3).
1910. Les Sœurs sont expulsées du Portugal. Elles reviendront en 1938 et ce jour marque l’ouverture de la reprise du Séminaire en ce pays, avec 18 jeunes Sœurs. (R)
1930. Un Confrère lazariste chinois, M. Paul Tchan, est décapité, supplicié comme Notre-Seigneur entre deux larrons Fils de martyr, il est martyr lui-même, comme aussi le prêtre qui l’avait dirigé vers le Séminaire. M. Canduglia, martyrisé en 1907 avec 40 chrétiens. (R)
- 1) Coste, I, p. 73.
- 2) Circulaires, t. I, pp, I-VIII.
- 3) Baeteman : La vie du bienheureux Justin de Jacobis, pp. 20-31.