1734. À Dôle, dans le Jura, naissance du bienheureux Jean-Henri Gruyer. Il sera admis à Saint-Lazare le 2 janvier 1771 et sera martyrisé le 3 septembre 1792. (1+R).
1881. À Paris, en la fête de Saint-Antoine, patron du T.H. Père Fiat, paraît le premier volume de Notices sui, les Compagnons de saint Vincent. C’est la première étape vers la réalisation du souhait inclus dans le témoignage de Rohrbacher, qui écrivait dans son HistoireUniverselle de l’Eglise catholique : « Dans les archives de Saint-Lazare, il y a les actes de plusieurs autres martyrs qu’il serait à souhaiter qu’on publiât, pour la gloire de Dieu et de ses Saints » 12).
1883. À Pékin, entre le vicaire apostolique, Mgr Delaplace, et le délégué de dom Jérôme Guénat, abbé de Sept-Fonds, en France, est passé le contrat de fondation d’un monastère cistercien à Pékin. Ce sera la trappe de Notre-Dame de Consolation…Ce projet que Mgr Delaplace caressait depuis longtemps eut la plus chaleureuse approbation du P. Fiat et de Rome (3).
1898. La guerre se poursuit aux Antilles. Elle permet une fois de plus de montrer que la Charité est au-dessus de toutes les frontières. Déjà en 1859, 25 Filles de la Charité françaises étaient venues pour soigner les malades et blessés du Corps Expéditionnaire français, puis en 1895, des Filles de la Charité sont demandées pour les blessés espagnols. Soixante arrivent dans l’île. Mais en 1898, la guerre éclate entre les Etats-Unis et les Espagnols au sujet de Cuba et de Porto-Rico. Bientôt à la guerre s’ajoute la famine causée par le blocus. Le 14 juin ! il y a deux mois qu’il dure. En septembre, les Sœurs d’Espagne rentrent dans leur pays. Six meurent d’épuisement pendant le voyage. C’est le tour des Sœurs américaines de soigner leurs blessés ; elles ont à accompagner 1300 d’entre eux sur le navire-ambulance pour les rapatrier. En décembre, la paix est signée. Il restera dans l’île 29 Sœurs, Cubaines, Espagnoles, Américaines. La charité n’a pas de frontières.(R)
1920. À Rome, béatification des Filles de la Charité d’Arras. Marie-Madeleine Fontaine, la supérieure, et Marie-Françoise Lanel, Marie-Thérèse Fantou et Jeanne Gérard, ses compagnes, furent guillotinées à Cambrai, le 26 juin 1794. Dans le bref pontifical les proclamant bienheureuses, il y a une phrase qui aurait grandement réjoui le cœur de saint Vincent : « Averties de pourvoir à leur propre salut et de se mettre en sûreté, elles s’y refusèrent constamment pour ne pas abandonner les pauvres » (4+R).
1934. À Vannes, en présence du T.H. Père Souvay et de la Commission pontificale députée à cet effet, a lieu la reconnaissance des restes du bienheureux Rogue. On devrait plutôt dire «l’invention des reliques», car les formalités de l’exhumation n’ayant pu être remplies que quelques jours avant la béatification, et, de plus, le bienheureux ayant été enseveli, au soir du 3 mars 1796, à côté d’un prêtre du diocèse, guillotiné, lui aussi, on n’avait pu identifier le corps du martyr. En ce jour, le docteur Didier, chirurgien des Hôpitaux de Paris, utilisant ses connaissances techniques ainsi que l’extrait de l’interrogatoire du bienheureux Rogue, extrait qui contient de précieux détails d’ordre physique, aboutit à la solution désirée : le docteur reconstitue le squelette qui a exactement les mêmes mesures que celles inscrites à l’interrogatoire du Tribunal révolutionnaire.
La Commission pontificale conclut que c’est bien le corps du bienheureux Rogue qui vient d’être reconstitué (5).
- 1) Annales, t. 91, p. 842.
- 2) Préface du dit volume et celles du vol. III des Notices C.M.
- 3) Vie de Mgr Delaplace, Auxerre, 1892, pp. 252-254.
- 4) Annales, t. 85, pp. 376-397.
- 5) Misermont : Le Bienheureux Pierre-René Rogue, pp. 246-253.