1656. À Saint-Lazare, Monsieur Vincent, au cours de la répétition d’oraison, raconte à la Communauté ce qui est arrivé à MM. Boussordec et Herbron. Le jour de la Toussaint, ces deux confrères devaient s’embarquer pour Madagascar. Leur navire, le Saint-Jacques, a bien quitté Paimbœuf ; il a bien descendu la Loire, mais il s’est échoué. Remis à flot par la marée, il a été, malgré les quatre ancres qui l’amarraient, jeté par la tempête, le lendemain, sur un rocher, et les cent quarante et un matelots et passagers ont été submergés. Heureusement, nos confrères n’étaient pas à bord : ils s’étaient rendus à terre pour célébrer plus commodément la sainte messe (1).
1658. Sainte Louise recommande à Sœur Marie à Chantilly de “bien accueillir les écolières auxquelles elle pourra apprendre à faire des bas d’étame, mais principalement le catéchisme et la pratique des vertus”. (R)
1667. De Paris, M. Alméras adresse à chaque maison de la Compagnie un exemplaire de la seconde édition de la vie de notre bienheureux Père par Abelly. Elle est l’abrégé de la première. Lorsque M. Jolly, alors à Rome, avait reçu la première Vie de saint Vincent, il y avait trouvé des redites et des détails trop diffus au sujet des fonctions de l’Institut. Prévoyant que ce volumineux ouvrage ne plairait pas aux Italiens, il ne l’avait pas communiqué à son entourage, mais il avait suggéré à M. Alméras de faire retoucher cette première biographie. Abelly accepta la suggestion et consacra trois ans à préparer cette nouvelle édition (2).
1771. Le procureur du Vicaire général de Boulogne-su-Mer signe avec Mère Angélique Hesnard et les Sœurs officières le contrat d’établissement de trois Sœurs pour le soin des malades et l’instruction des petites filles pauvres des paroisse du Wast, Colembert, Bellebrune et autres villages environnants. (C)
1683. En exécution du testament de la duchesse de La Vallière, un contrat est signé pour l’établissement de quatre Sœurs à l’hôpital de Lublé et de deux Sœurs dans la paroisse de Château La Vallière pour les malades et l’instruction des petites filles pauvres. (C)
1793. La Maison-Mère des Filles de la Charité est occupée par des soldats. La plupart des Sœurs quittent définitivement la Maison et Notre Mère Deleau est contrainte de fuir. Elle se réfugie rue des Maçons-Sorbonne, et avec M. Bourgeat comme Directeur. (C-R)
1798. À la citadelle de l’île de Ré, la recrudescence de la persécution religieuse amène entre autres prêtres, trois Lazaristes : Jacques-Eugène Bourquin, François Greffier et Jean-Baptiste Thiesdey. Tous les trois sont originaires du diocèse de Besançon, où ils se retireront, après leur libération, en 1800 (3).
1918. À Paris, les salves des canons et les carillons des clochers saluent l’armistice qui, signé à onze heures, met fin à la première guerre mondiale qui dure depuis cinquante-deux mois. La petite Compagnie peut partager la joie générale : elle a largement payé son tribut à la paix dont l’aurore illumine ce jour. Deux cent soixante-cinq Lazaristes ont été mobilisés sur tous les fronts, quarante et un d’entre eux ont été tués, trente-trois cités et décorés (4).
1928. À Guatémala, dans la cathédrale, en présence des notabilités civiles et de six évêques dont trois Lazaristes, notre confrère, Mgr Louis Durou reçoit la consécration épiscopale des mains de Mgr Caruana, administrateur apostolique. Né dans le diocèse de Périgueux, le nouveau prélat a cinquante-huit ans. Après avoir été missionnaire à Saint-Walfroy, puis chez les Indiens de Colombie, il était visiteur du Guatémala quand le Pape lui a confié le siège archiépiscopal de Guatémala (5).
- (1) Mémoires C.M., t. IX, p 354-355. –
- (2) Circulaires t 1 p. 85 ; Annales, t. 62, p. 316. –
- (3) Annales, t. 51, p. 186.
- (4) Annales, t. 87, p. 24-25. –
- (5) Annales, t. 94 pp. 436-440 ; Bulletin des Missions des Lazaristes, année 1929, p. 56.