Ephémérides : 09 octobre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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1654. Le sujet de la conférence de ce jour “le scandale” a été déterminé par le refus d’obéissance de Marie Joly, la plus ancienne sœur de la Compagnie. Marie Joly est à Sedan depuis 1641. A la lettre de Louise de Marillac lui demandant de revenir à Paris, Marie a répondu qu’elle n’obéirait que si c’était Monsieur Vincent qui lui écrivait. Cette première conférence sur le scandale donné par les anciennes sera suivi d’une deuxième le 15 novembre. (C)

1856. Ouverture du Séminaire de la Province de Sienne des Filles de la Charité, avec quatre jeunes Sœurs. (R)

1937. À Tcheng-ting-fou, ville située à deux cent soixante kilomètres au Sud-Ouest de Pékin et que les troupes nippones ont occupée ce matin, dix soldats — Coréens et Mandchoux, mais appartenant à l’armée japonaise — se présentent à l’entrée principale de la Mission. Du vaste enclos la cathédrale occupe le centre, tandis que la résidence des religieuses indigènes, celle des Filles de la Charité, les écoles et les ateliers des garçons, la maison des missionnaires forment autant de quartiers séparés. Près de deux mille réfugiés sont entassés dans les intervalles. Après avoir laissé deux hommes à la porte principale, les huit autres soldats pénètrent dans les locaux des religieuses chinoises. Avertis du fait, M. Lucien Charny, supérieur des Lazaristes, et M. Eugène Bertrand, procureur, veulent atteindre les envahisseurs ; mais ils sont appréhendés par les deux sentinelles de surveillance à la porte qui les enferment dans la loge du concierge…

Après avoir parcouru divers bâtiments et volé de-ci de-là ce qui leur plaît, les huit soldats, peu après 7 heures, pénètrent dans le réfectoire des missionnaires. Il y a là Mgr François et son clergé européen et chinois. Braquant leurs revolvers et leurs fusils dans toutes les directions, les soldats s’emparent de l’évêque et avec des serviettes de table lui bandent les yeux et lui attachent les mains derrière le dos : puis ils agissent de même avec les prêtres européens. Les captifs, liés ensemble, sont emmenés vers la grande porte ; au passage, les gardiens leur adjoignent MM. Charny et Bertrand. Et tous disparaissent dans la nuit. Quelques instants après, on en tendra des coups de feu et l’on verra des flammes.

Un mois plus tard, l’enquête officielle, menée par les autorités japonaises, de concert avec Mgr de Vienne, vicaire apostolique de Tien-tsin, donnera l’atroce certitude que les prisonniers du 9 octobre ont été abattus à coups de revolvers on de baïonnettes, puis brûlés. Ainsi périrent : un Trappiste. le Père Emmanuel Robial, réfugié à la Mission toute proche de son monastère de Notre-Dame de Liesse ; et sept Lazaristes : le Vicaire apostolique de Tchieng-ting-fou, Mgr François Schraven, soixante-quatre ans ; M. Lucien Charny, cinquante-cinq ans : M. Thomas Ceska, soixante-cinq ans ; M. Eugène Bertrand. trente-deux ans : M. Gérard Wouters, vingt-huit ans ; les Frères Antoine Geerts, soixante-deux ans, et Ladislas Prinz, vingt-huit ans. La lumière n’a pas pu être faite sur les motifs de ce tragique assassinat (1). A la Maison-Mère, en la Salle des Reliques, on peut voir quelques-uns des objets que les victimes de cette tragédie portaient sur elles : ces «reliques» ont été carbonisées par les flammes qui consumèrent les Missionnaires.

1) Annales. t. 103, p. 129 et pp. 347-375.

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