1655. Durant le conseil qui se tient au parloir de Saint Lazare, Monsieur Vincent lit le règlement de la Compagnie qui vient d’être approuvé et commente ce qui concerne l’office de la Supérieure Générale et celui des Conseillères. (C)
1682. Au Balliage de Conflans, un contrat est signé entre les curés de Conflans et Charenton, la Présidente de la Confrérie de la Charité, madame de Charenton, assistées des Officières de la Confrérie, et la Compagnie des Filles de la Charité représentée par Sœur Anne Lemoine et Sœur Marguerite Debaux de la Maison Mère, ayant reçu procuration de la Mère Générale. Les deux Sœurs de Charenton vaqueront à l’instruction des petites filles autant que le service des pauvres malades le leur pourra permettre. (C)
1721. Sœur Julienne Jouvin, assistante, explique par lettre à la Sœur Servante de Saint-Malo la conduite à tenir face à la comtesse de Mornay qui veut se libérer de la rente établie par sa mère pour les Sœurs de la paroisse de la ville. La maison donnée aux Sœurs a été hypothéquée à leur insu. (C)
1866. À Buglose, en présence du cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, la statue de Notre-Dame est couronnée par Mgr Epivent, évêque d’Aire et de Dax. Son successeur, Mgr de Cormont voulut, en 1916, marquer le cinquantenaire de cet événement par des fêtes qui commencèrent le 8 septembre et se prolongèrent jusqu’au 15. Les Prêtres de la Mission dont les devanciers avaient desservi le sanctuaire de Buglose de 1706 à la Révolution, eurent leur part de ces solennités : avec l’agrément du T.H.P. Villette, M. Delanghe, Visiteur d’Aquitaine, fut fait chanoine honoraire ; M. Tardieu, avec son éloquence riche d’idées et de fleurs, célébra les gloires de Marie, et M. Praneuf, sur les paroles du chanoine Beaurredon, mit la mélodie qui fut chantée pour la première fois et que sa délicieuse beauté a rendu si populaire dans les Landes (1).
1874. Dans la chapelle de la Maison-Mère, le cardinal Guibert, assisté de deux évêques Lazaristes, Vicaires apostoliques en Chine, Nosseigneurs Guierry et Bray, sacre notre confrère Augustin-Pierre Cluzel, archevêque d’Héraclée et Délégué apostolique en Perse. Il y a déjà trente-trois ans que ce fils du Rouergue — il est né à Monclar le 6 mars 1815 — travaille en ce royaume où il va représenter deux papes, Pie IX et Léon XIII, et c’est même à Tauris qu’il a émis ses vœux de Prêtre de la Mission. Les modestes débuts de la Mission catholique qu’il a inaugurée avec M. Darnis, en faisant l’école à quelques élèves, lui valent de connaître des roses d’Ispahan, non le parfum, mais les épines : les intrigues des Russes auprès du shah de Perse obligent M. Cluzel à s’exiler en France. Les dix ans que dure cette proscription, il les utilise à apprendre le, chaldéen liturgique et le chaldéen vulgaire, le turc et le persan. De retour en Perse, en 1852, il reçoit de M. Darnis ses pouvoirs de Préfet apostolique ; il a aussi l’honneur d’être le premier Visiteur de la Province de Perse érigée en 1862. Par ses vertus, et spécialement par la suavité de sa piété, la tendresse de sa charité et la sincérité de son humilité, Mgr Cluzel a eu un profond rayonnement. Dès lors, il n’est pas étonnant que, suivant les mots d’un autre illustre lazariste de Perse, Paul Bedjan, à la mort de Mgr Cluzel, survenue le 12 août 1882 à Ourmiah, «toutes les familles aient pris le deuil comme à la mort d’un roi» (2).
1937. Au séminaire de Germantown de Philadelphie, aux États-Unis, le Visiteur, M. William Slattery, institue la première équipe de missionnaires chargée de prêcher et d’implanter la Neuvaine Perpétuelle de la Médaille Miraculeuse. Cette initiative a été largement bénie du ciel : par milliers, les paroisses des États-Unis ont adopté cet exercice si riche en grâces.
- 1) Annales, t. 82, pp. 84-107.
- 2) Annales, t 103, p. 155, t. 48, pp. 523-527, t. 50, pp. 585-601.