1711. La Mère Marie Le Roy annonce l’envoi par Monsieur Bonnet de l’ancien directeur, Monsieur de Chevremont, pour visiter les différentes maisons des environs de Paris dans un pourtour de 60 kilomètres, et elle invite les Sœurs à bien accueillir la grâce de cette visite.
1926. À Liège, mort de M. Nicolas, Bettembourg. Les honneurs dont sa vie fut pleine, ont été bien souvent pour lui le socle de croix très austères. C’est à Maison-Rouge, près de Manom, en Moselle, qu’il naquit de parents aisés. Il les perdit très jeune. La supérieure des Filles de la Charité qui l’accueillit en son orphelinat de Metz, fut frappée par les qualités du garçonnet. Elle le fit entrer au collège de Montdidier. Nicolas Bettembourg y trouva sa vocation. Quand il vit arriver à la Maison-Mère, tu avril 1870 ce jeune compatriote, le cœur lorrain du P. Etienne discerna rapidement en lui d’éminentes qualités et il en fit son secrétaire particulier, avant. même que le jeune clerc ne fût sous-diacre. L’administration financière accapara ensuite trente années de la vie de M. Bettembourg : en Chine, pendant trois ans, — il y fut même maire de Shang-hai, — puis à Paris où il fut vite promu procureur général. La sèche poésie des chiffres ne dessécha pas son cœur : dans son importante charge, M. Bettembourg se fit le défenseur de toutes les causes. Du coup, il entra en relations avec toutes sortes de personnalités, et principalement avec Léon XIII qui, — paraît-il — le tutoyait dans l’intimité et aurait voulu faire de lui un cardinal de Curie. M. Bettembourg rencontra aussi des politiciens, et l’un d’entre eux le poursuivit d’une rancune si tenace que M. Bettembourg dut quitter la France le 6 juillet 1904. L’Argentine l’eut alors pour visiteur pendant douze ans. En 1916, le P. Villette le rappela à Paris pour lui confier le gouvernement de la province de France. Alors qu’il comptait terminer ses jours à la Maison–Mère, le P. Verdier demanda aux soixante et onze ans de M. Bettembourg d’assumer la direction des Filles de la Charité de Belgique et de Hollande et celle de la maison de Liège. Son grand âge ne l’empêcha pas de se donner avec lucidité et dévouement à ces tâches multiples et de travailler, en plus, à la fondation de la Mission du Congo belge. Toutes les forces de son corps. de son intelligence et de son cœur, M. Bettenibourg les a consacrées à son unique passion : l’amour de la double famille de saint Vincent (1).
1955. A la chapelle de la Maison-Mère, les membres de la trente-deuxième Assemblée générale se réunissent pour la célébration d’une grand’messe aux intentions de nos confrères que le «rideau de fer» ou celui «de bambou» tiennent séparés de nous. Avec le célébrant, M. Knapik, c’est la Pologne qui monte à l’autel, assistée par la Chine, en la personne de M. Deymier, et par la Hongrie, en la personne de M. Kôhler. Après cette émouvante célébration de charité, les membres de l’Assemblée, en leurs deux sessions de cette journée, s’occupent de la question du transfert de la Curie généralice à Rome. Ce transfert, souhaité par soixante-deux placet contre quarante-quatre non placet et cinq bulletins blancs, est, suivant l’article 28 des Constitutions, à soumettre à l’agrément du Saint-Siège (2).
- 1) Annales, t. 91, pp.702-705 ;
- 2) Annales, t. 119-120, p. 481.