Ephémérides : 06 octobre

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

CRÉDITS
Auteur: Jean Gothier, C.M. · La source : Encyclopédie Vincentiennne.
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1651. Sainte Louise écrit à Sœur Julienne Loret : “Une de mes grandes peines pour Chars, c’est que nos Sœurs ne se sont point accoutumées à chercher les occasions de servir les pauvres malades des villages circonvoisins”. (R)

1658. Saint Vincent explique à nos premières Sœurs : “Priez Dieu quand vous serez en quelque détresse… Ne vous découragez pas pour n’avoir point d’esprit : Notre-Seigneur sera votre pédagogue ; Il vous enseignera comme on fait pour les enfants qui ne savent encore rien… N’est-ce pas faire une bonne méditation que d’avoir toujours la pensée de la mort et passion de Notre-Seigneur dans le cœur ? Voyez-vous, mes Sœurs, les saints nous disent que Dieu a plus agréable qu’on médite la passion de son Fils que le jeûne d’un an”. (R)

1729. Selon la déclaration des revenus faite en ce jour, la Maison Mère regroupe 30 novices au Séminaire, 70 Sœurs infirmes hors d’état de servir, 52 Sœurs employées au service des infirmes soit un total de 152 Sœurs. (C)

1770. À Paris, au séminaire Saint-Firmin, dont il a été supérieur de 1731 à 1736, mort de Pierre Collet. Il est né à Ternay, dans l’actuel Loir-et-Cher, le 31 août 1693. Par les Prêtres de la Mission qui dirigeaient le séminaire du Mans, diocèse dont relevait alors sa ville natale, Pierre Collet entra en relations avec la petite Compagnie : Saint-Lazare l’accueillit, comme diacre, le 6 septembre 1717. Après son ordination, il est «régent» de philosophie à la Maison-Mère, et en 1730, on le trouve supérieur du séminaire de Boulogne-sur-Mer. Supplié par Charles de Vintimille, archevêque de Paris, le supérieur général, M. Jean Bonnet, rappelle Collet à Paris et le place au séminaire Saint-Firmin, alors séminaire diocésain. Le nouveau supérieur passait déjà pour un théologien de valeur. Aussi le cardinal de Fleury, premier ministre, lui demande-t-il de continuer le cours de théologie de Tournély, docteur en Sorbonne, que la mort, au grand regret de tous, avait arrêté en plein travail. En trente ans de labeur, Pierre Collet ajouta dix-sept volumes aux seize que comptait l’œuvre de Tournély ; et à l’usage des séminaires, il en composa un résumé en sept volumes. Cet ouvrage devint le livre classique des séminaires de France et même d’Italie et d’Allemagne. Ce succès qui dit la valeur de l’ouvrage, fut comme renforcé par la levée de bouclier que les jansénistes déclenchèrent contre Pierre Collet : on vit ainsi, un jour — jour de colère ! — cent neuf ecclésiastiques du diocèse de Troyes signer une adresse à leur évêque dans laquelle ils lui dénonçaient la source d’erreur et de corruption qu’étaient les livres de notre confrère… Infatigable au travail, Collet a publié une quarantaine d’autres ouvrages sur divers sujets : théologie, droit canon, ascétique, et de cette dernière il est passé aux biographies qui sont des leçons pratiques d’ascétisme. Son œuvre historique la plus célèbre est la nouvelle vie de saint Vincent qu’il publia à Nancy en 1748 et qui n’ajoute guère à l’ouvrage d’Abelly. C’est à son propos que la plume de M. Coste a laissé tomber ce jugement : «Collet est un théologien égaré dans l’Histoire». Écrivain, Collet n’est pas un jardinier qui cultive avec manie les fleurs de rhétorique : son latin, qui n’a rien du style macaronique, se revêt, par contre, de dureté ; son français s’encombre de «que», rançon peut-être inévitable d’une pensée trop abondante. Accablé de travail, consulté de partout, Collet a trouvé le temps de s’adonner quand même au ministère de la prédication et de la confession. Encyclopédies et dictionnaires ont conféré et confèrent encore l’immortalité de leurs colonnes à Pierre Collet dont la Compagnie peut être légitimement fière (2).

1873. À Paris, mort de M. Vicart, Directeur des Filles de la Charité depuis 1865. Il travailla avec M. Etienne et la Mère Felicité Lequette. (R)

1939. M. Michalski est arrêté avec les professeurs de l’Université de Cracovie. Déporté à Sachsenhausen, il restera sept mois dans ce camp de concentration. (R)

1) Annales. t. 80, pp. 678-68,
2) Annales, t. 53, p. 520 ; t. 78, pp. 190-199 ; Rosset : Notices bibliographiques, pp. 33-81.

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