1877. Les Sœurs de l’orphelinat de Ménilmontant, gardées à vue depuis quelques jours sont libérées, mais les perquisitions reprendront les jours suivants, une enfant ayant affirmé l’existence d’un souterrain communiquant avec l’église. Il fallut quitter la Maison et quinze femmes vinrent remplacer les Sœurs. Deux par deux, celles-ci cherchèrent refuge chez d’anciennes compagnes ou dans des maisons amies. (R)
1875. Ouverture d’une Maison de Filles de la Charité à Téhéran. (R)
1879. À Angers, en l’église Sainte-Thérèse, sont célébrées les obsèques de M. Jean-Louis Mellier. Avant d’entrer, à quarante-quatre ans, au séminaire interne, M. Mellier servit pendant vingt ans le diocèse d’Orléans, où il était né le 30 novembre 1813. Comme vicaire à Montargis, puis à Sainte-Croix d’Orléans ; comme curé-archiprêtre de Pithiviers, M. Mellier a été partout à la hauteur de sa tâche. Mgr Dupanloup se plaisait à assister aux catéchismes que faisait M. Mellier à Orléans ; et l’illustre évêque, qui, d’ailleurs, avec sa vivacité bien connue, refusa d’abord tout net de laisser l’archiprêtre de Pithiviers entrer chez les Lazaristes, disait : «M. Melllier est, par l’ensemble de ses aptitudes, le prêtre le plus complet de mon diocèse.» Quand il eut terminé son séminaire, M. Mellier fut chargé par le P. Etienne d’aller fonder à Angers une maison de Missions. Alors, pendant seize ans, à travers l’Anjou et la Bretagne, M. Mellier sema la parole de Dieu avec une admirable éloquence qui savait s’adapter merveilleusement aux auditoires les plus variés. Il fut souvent demandé pour des retraites pastorales, et celles qu’il prêcha, entre autres, aux prêtres d’Orléans et de Paris, connurent un succès du meilleur aloi. En 1873, il est appelé à la Maison-Mère pour remplacer M. Vicart comme assistant et comme directeur des Filles de la Charité. Outre ses autres qualités, les confrères purent apprécier alors son agréable talent de causeur à la verve charmante et distinguée et toujours charitable. M. Mellier a d’ailleurs fait mentir l’affirmation qui prétend que les gens d’esprit ne disent pas de sottises, mais en commettent. Sur un billet daté du 17 octobre 1873, le Père Etienne avait désigné M. Mellier comme vicaire général. Grand fut l’abattement de ce dernier à l’ouverture de la cassette, le 13 mars 1874 ; mais plus grande fut sa joie quand, six mois après, M. Boré fut élu supérieur général, et que lui, le vicaire général, put, selon son mot, redevenir Louis Mellier et retourner dans la maison qu’il avait fondée, rue du Silence, à Angers. Après y avoir travaillé jusqu’au bout, il y mourut le même jour que le Père Boré, mais à un an d’intervalle (1).
1935. À Antoura commence le triduum de festivités qui doit marquer le centenaire du Collège, le tri cinquantenaire de l’arrivée des Lazaristes à Antoura, et les noces d’argent de supérieur de M. Sarloutte. Un nombre impressionnant de personnages religieux, civils et militaires, participe à ces réjouissances. L’Académie française elle-même y est officiellement représentée par M. Georges Lecomte, en habit vert (2).
1946. Istanbul fête le centenaire des Conférences de saint Vincent de Paul qui, sur l’initiative de M. Boré, simple laïc encore, y prirent naissance le 6 mars 1846. La présence de deux évêques lazaristes, Mgr Marina et Mgr Descuffi, achève de donner à celle journée son caractère solennelle et pourtant familial (3).
- 1) Annales, t. 44, pp. 364-378 ; t. 91, pp. 25-29.
- 2) Annales, t. 100, pp. 947-962.
- 3) Annales, t. 110-111, pp. 166-174.