1640. Vincent de Paul entretient les premières Sœurs de la vocation de la Fille de la Charité : “Etre Filles de la Charité, c’est être filles de Dieu, filles appartenant entièrement à Dieu. Car qui est en charité est en Dieu, et Dieu est en Lui.”
1756. Un accord à l’amiable pour l’alignement du mur mitoyen entre la maison de la Fabrique de l’église Saint-Laurent et la Maison-Mère est signé par Mère Marie Anne Bonnejoye, l’économe Sœur Marguerite Appernay et les marguilliers de Saint-Laurent.
1688. À Alger, les membres attachés en forme de croix de Saint-André, à la bouche d’un canon, Michel Montmasson termine sa vie apostolique. Elle avait commencé dans le diocèse de Genève, où il fut vicaire en 1664. La même année, entraîné par l’exemple des fils de Monsieur Vincent qu’il avait eus pour maîtres au séminaire d’Annecy, Michel Montmasson entrait à Saint-Lazare. Il est presque aussitôt destiné à Madagascar. En compagnie de cinq prêtres et de deux frères, il s’embarque en novembre 1664, mais n’arrive dans la grande Île que le 25 août de l’année suivante. Il s’y dépense courageusement, malgré sa santé déficiente. Cependant, les conditions d’existence faites aux missionnaires étaient telles que le supérieur général, dès l’année 1672, les rappela en France. Michel Montmasson n’y parvint que quatre ans plus tard et à travers mille péripéties. Il fut alors placé comme assistant à l’Hôtel des Invalides, puis à Versailles ; il y gagna l’estime de tous, même celle de Louis XIV, et le maître du château de Versailles était en admiration devant la pauvreté de la cellule de notre confrère. Quand on apprit la terrible mort de Jean Le Vacher, M. Jolly pensa aussitôt à lui donner comme successeur Michel Montmasson. En 1685 la Propagande lui attribua le titre et les fonctions de vicaire apostolique pour les royaumes d’Alger, de Tunis et de Bizerte. Arrivé à Alger, Michel Montmasson s’efforça de redonner courage aux quelques prêtres qui se dévouaient auprès des esclaves, et lui-même se pencha avec sollicitude sur toutes les pauvres âmes retenues dans les bagnes barbaresques. Les Algériens ayant à plusieurs reprises mécontenté Louis XIV, Sa Majesté envoya le maréchal d’Estrées bombarder Alger. Mezzomorte, le pacha d’Alger, riposta en immolant de nombreux chrétiens. Michel Montmasson fut parmi les victimes de choix. L’horreur du supplice ne lui arracha pas un cri. Sa mort, comme celle de Jean le Vacher, préparait l’installation de la croix chrétienne sur les terres du Croissant (1).
1787. Le procureur des habitants de Vitré, près de Rennes, signe avec Mère Renée Dubois le contrat d’établissement de deux Sœurs pour le soin des malades de la ville. Les Sœurs partent quelques jours plus tard.
1947. À Paris, la trente et unième Assemblée générale qui a inauguré ses travaux le 2 juillet, procède à, l’élection du successeur du T.H.P. Souvay, décédé le 18 décembre 1939. Sous la présidence de M. Robert, qui a assumé les responsabilités de vicaire général pendant les difficiles années de guerre, les cent trois membres présents votent. Et après quatre heures de séance et deux tours de scrutin, le résultat est proclamé vers une heure de l’après-midi : M. William Slattery est élu dix-neuvième successeur de saint Vincent. Le nouveau Supérieur général, depuis un an, faisait partie du Grand Conseil, après avoir été Visiteur de la province orientale des Etats-Unis. Ses fils et ses filles lui souhaitent vie longue et féconde (2).
- 1) Notices, III, pp. 644-667.
- 2) Annales. t. 112-113, p. 25.