1689. À Saint-Pol-de-Léon, en Bretagne, l’évêque, Mgr Pierre Le Nevoux de la Brousse, confie son séminaire aux Prêtres de la Mission. Trois confrères et deux frères sont prévus pour cette œuvre, et le prélat leur attribue une pension de 1.500 ‘livres sur les revenus du Séminaire (1).
1672. Monsieur Alméras, Supérieur Général, signe et scelle de son sceau le texte revu et corrigé des Règles communes des Filles de la Charité.Toutes les Sœurs Servantes présentes à Paris apposent le signature à la suite. Cette rédaction était devenue nécessaire par suite des nombreuses copies faites à la main, incomplètes et plus ou moins fidèles qui s’étaient répandues dans les maisons. Toute copie de ce document sera authentifiée par la signature de la Supérieure Générale et le cachet de la Compagnie. (C)
1772. La Pologne est démembrée entre la Prusse, la Russie et l’Autriche. Les Sœurs demeurent dans les différentes maisons et poursuivent leur activité près des pauvres.
1833. À Paris, une main inconnue rédige, en espagnol, une courte notice sur les visions dont fut favorisée sainte Catherine Labouré et sur trois guérisons et une conversion obtenues par le moyen de la Médaille Miraculeuse. Ce document a été découvert en 1934 à l’Hôpital des Incurables ‘de Madrid. A-t-il été reproduit en plusieurs exemplaires et diffusé ? A-t-il été écrit par notre confrère, Carlos Lamboley qui, avec M. Aladel, était aumônier de la Communauté et dont la signature se trouve au bas du post-scriptum ajouté au document en question ? Questions difficiles à résoudre. Quoi qu’il en soit, cette notice espagnole datée de 1833 est le plus ancien document écrit que nous ayons sur les Apparitions de 1830 (2). La première notice en français sur ces mêmes faits, parut à Paris en avril 1834, sous la signature de l’abbé Le Guillou, aumônier de l’Hôpital de la Charité : Mgr de Quélen l’avait chargé de l’enquête sur les circonstances se rapportant à la Médaille Miraculeuse (3).
1921. À Shanghai, arrivent les premiers confrères américains qui vont se dévouer dans le Kiang-si. Ils sont la réponse à l’appel au secours qu’a lancé Mgr Clerc-Renaud, embarrassé par la pénurie de missionnaires français dont la guerre est la cause. L’équipe, qui déborde d’un entrain joyeux, est composée de cinq prêtres et de quatre étudiants en théologie. Le supérieur est M. John O’Shea qui a alors trente-quatre ans. Gentleman et missionnaire, ce chef fera honneur à cette première troupe d’apôtres américains qui sera suivie de beaucoup d’autres. Devenu en 1921, coadjuteur de Mgr Dumond, qui d’ailleurs lui confère lui-même la consécration épiscopale, Mgr O’Shea aura, en 1931, la charge de gouverner le vicariat apostolique de Kanchow, et lors de l’établissement de la hiérarchie catholique en Chine, il sera le premier évêque du diocèse de Kanchow. Mgr O’Shea, en 1955, est rentré en Amérique avec l’auréole de confesseur de la foi : il a connu, lui aussi, une rigoureuse détention de sept mois dans les prisons communistes : son grand corps est sorti épuisé ; mais son grand cœur s’y est montré invincible (4).
- 1) Notices III, p. 715.
- 2) Annales, t. 99, pp. 9-12.
- 3) Crapez : Vie de la Vénérable Catherine Labouré, pp. 108-109.
- 4) Annales, t. 87, pp. 364, 388-391 ; t. 93, pp. 119 et 746 ; t. 96, p. 855 ; t. 119-120, p. 183.