Ephémérides : 04 mai

Francisco Javier Fernández ChentoÉphémérides vincentiensLeave a Comment

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Author: Jean Gothier, C.M. · Source: Encyclopédie Vincentiennne.
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1629. Sainte Louise fait vœu de viduité qu’elle renouvellera ensuite chaque année ainsi que “ses résolutions de pratiquer les saintes vertus d’humilité, obéissance, pauvreté, souffrance et charité pour honorer ces mêmes vertus en Jésus-Christ, protestant aussi de ne jamais plus offenser Dieu d’aucune partie de mon être, et m’abandonner entièrement au dessein de sa sainte Providence pour l’accomplissement de sa sainte volonté en moi à laquelle je me dédie et sacrifie pour toujours. (R)

1646. De Paris, trois Filles de la Charité, Jeanne Lepeintre, Claude et Andrée, partent pour Le Mans où elles doivent prendre en charge l’hôpital. M. Portail, qui était dans cette ville, a négocié avec beaucoup d’optimisme cet établissement. Mais certains Manceaux ne sont pas favorables aux Sœurs ; ils utilisent la calomnie : de leur noviciat de Paris, disent-ils, on expédie ces filles au Canada pour les y marier à des sauvages. Les trois Soeurs reviendront à Paris (1).

1650. Sainte Louise écrit à Sœur Cécile Agnès une lettre où l’on peut lire ces lignes : “Surtout soyez bien affables et douces à vos Pauvres : vous savez que ce sont vos maîtres et qu’il faut les aimer tendrement et les respecter fortement. Ce n’est pas assez que ces maximes soient en notre esprit, il faut que nous le témoignions par nos soins charitables et doux. Souvenez-vous aussi toujours d’être bien respectueuses (avec vos administrateurs) et continuez à accueillir cordialement les Messieurs et les Dames qui fréquentent l’hôpital car nous sommes redevables à tous, et nous devons nous garder des deux extrémités dont l’une est l’affection à l’entretien des personnes de dehors qui souvent fait tort aux personnes qui servent les pauvres et partant ne doivent agir que comme pauvres ; I’autre extrémité est que la pensée que l’on prend de ne vouloir plaire à personne fait que l’on ne prend aucun soin de se rendre complaisante au monde. Ce n’est pas ainsi qu’il faut faire : il nous faut accueillir les personnes qui vont voir les Pauvres avec agrément, sans y regarder notre intérêt particulier, mais simplement parce qu’il le faut ainsi et que cela peut faire faire du bien aux Pauvres. (R)

1871. Une ambulance est organisée à Saint-Lazare et deux de nos Sœurs de Gentilly y viennent comme infirmières. (R)

1897. À Paris, vers les quatre heures de l’après-midi, le feu prend au Bazar de la Charité, installé rue Jean-Goujon. La lampe d’un appareil de projection a enflammé une tenture et l’incendie a si vite fait de se communiquer à la légère construction en bois verni qu’on n’a pas le temps d’organiser les secours. Des décombres, cent trente et une victimes sont retirées. La plupart d’entre elles portent des grands noms de France. La famille de saint Vincent n’a pas été épargnée : treize Dames de la Charité et trois Filles de la Charité ont péri dans les flammes (2).

1907. À Vangaindrano, mort de M. François Miéville. Sa vie missionnaire, qui s’est déroulée en Algérie et en Orient et où il avait fait preuve d’un bel esprit d’entreprise et d’une vigueur joviale, s’achève sur un acte méritoire de courage : à cinquante ans, en 1906, il accepte d’aller renforcer la petite équipe qui se dévoue à Madagascar. Il est donné comme compagnon de M. Leclercq pour l’important centre de Vangaindrano. Mais au bout de quatre mois et deux semaines de séjour, la terrible fièvre bilieuse a raison de son ardente bonne volonté. M. François Miéville est de ces victimes de choix dont le sacrifice équivaut sans doute, dans le plan divin, à de longues années d’efforts épuisants pour le Règne de Dieu (3).

1930. À l’hôpital de Monaco, un confrère dont la jeunesse était lourde de promesses, est emporté par une pleurésie purulente, M. Henri Aymès, directeur au séminaire de Nice, était né en 1900 à Revel, au pied des Montagnes Noires. D’apparence fragile et de taille modeste, dépourvu, par conséquent, du prestige physique, M. Aymès s’imposa tout de suite à ses élèves, parce qu’il se montra un véritable «maître». Du maître il possédait la science, la lucidité et les vertus. Confiant en sa réelle facilité de travail, il ne ménagea pas ses forces. L’enseignement du dogme, de l’Ecriture sainte et de la liturgie, les prédications de retraites emplissaient son année scolaire ; et, les vacances venues, il montait à Thorenc, où il se faisait à la fois chapelain, directeur de colonies et conférencier. De ce confrère de trente ans, si tôt ravi à la petite Compagnie, la Semaine Religieuse de Nice a fait un émouvant éloge (4).

1) Coste I, pp. 481-483.
2) Annales, t, 65, pp. 362-370.
3) Annales, t. 72, pp. 544-550.
4) Annales, t. 95, pp. 756-762.

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