1658. Saint Vincent parle aux Premières Sœurs de la “cordialité”, et du “respect”. “Quand une Sœur vous approche, dit-il, montrez un visage qui fasse voir de l’amitié pour elle, que vous êtes bien heureuses de la rencontrer”. a Il faut que vous vous donniez à Dieu pour témoigner de la cordialité à toutes les personnes, principalement à vos Sœurs et aux Pauvres” — “La cordialité vient du cœur, le respect prend sa source dans l’entendement”. “Croyez-vous qu’avec l’habit, vous soyez Filles de la Charité ? Non ce sera (si vous avez) I’amour de Dieu, l’amour du prochain, I’amour de tous”.(R)
1670. À Rome, par le bref « Ex injuncto Nobis », le pape Clément X confirme et approuve les Constitutions de la Congrégation de la Mission en ce qui concerne les prérogatives du supérieur général, du vicaire général et les pouvoirs des Assemblées générales (1).
1788. À Paris, M. Jean Félix Cayla est élu supérieur général par la seizième Assemblée. Quelques mois auparavant, il venait d’être nommé assistant. [Il devra s’exiler à Rome durant la Révolution, mais de là ne cessera d’encourager ses Fils et ses Filles. On conserve aux Archives de la Communauté tout un livre d’Instructions destinées aux Sœurs du Séminaire.] Il a cinquante-quatre ans (2+R).
1912. À Kashing, au séminaire régional où il était venu chercher un peu de repos et où il comptait célébrer, en la fête de la Trinité, le trente-cinquième anniversaire de son ordination sacerdotale, Mgr Jean-Casimir-Antoine Vic, évêque de Méteilopolis et premier vicaire apostolique du Kiang-Si oriental, meurt à l’âge de soixante ans, après vingt-sept ans d’épiscopat. Par sa naissance, il appartenait au diocèse de Rodez qui a donné à l’Église tant de prêtres et tant d’évêques. Mgr Vic était entré dans la petite Compagnie en 1873, avec le désir d’aller en Chine. Quatre ans après, il était donné à Mgr Bray qui, depuis 1870, administrait énergiquement le Kiang-si tout entier, dont la superficie égalait quatre fois celle de la Belgique. Du premier coup d’œil, Mgr Bray apprécia le jeune M. Vic et lui confia des postes dont la variété avait pour but de voir à l’œuvre les diverses aptitudes du nouveau missionnaire. Satisfait de l’épreuve, Mgr Bray obtint de Rome qu’une partie de son immense vicariat, – les quatre départements du Nord-Est – fût érigé en vicariat distinct et donné à Mgr Vic. Le premier évêque du Kiang-si oriental avait un peu plus de trente-trois ans, quand il prit possession de son territoire, qui comptait en tout et pour tout cinq résidences, trois prêtres européens, dix prêtres chinois et neuf mille huit cent cinq chrétiens. En 1911, année du jubilé épiscopal de Mgr Vic, ce même territoire comptera vingt-trois résidences, vingt-trois missionnaires européens, dix prêtres chinois, vingt et un mille quatre-vingt-onze chrétiens ; six Filles de la Charité, et vingt-trois Sœurs indigènes y auront été installées. C’est que, avec son zèle tout empreint de modestie et de bonté, Mgr Vic a été un de ces évêques missionnaires que ni les fatigues personnelles, ni les soubresauts anti-chrétiens de la Chine n’ont arrêté. Juché sur sa mule, il visitait chaque année tous les postes de son vicariat : dans la seule année 1911, il avait ainsi séjourné dans trois cent trente-trois lieux de mission. Mgr Vic a été le bon pasteur qui, minute par minute, donne chaque Jour de sa vie pour ses brebis (4).
- 1) Acta Apostolica, pp. 33-38.
- 2) Circulaires, t. II, pp. 194-203.
- 3) Episcopat de Mgr Vic, Notes et souvenirs.